dimanche 11 septembre 2016

Les évangélistes lecteurs de Pétrone!

Je pense que Jésus était un homme sage et qu'il n'avait pas besoin de tous ces miracles qui sont venus embrumer sa vie; la plupart des miracles ont d'ailleurs été décrits dans l'Ancien Testament, voire dans des auteurs classiques comme Suétone et Tacite. Les résurrections sont connues dans l'Antiquité, le demi-dieu Asclépios en a réalisé plusieurs aussi peu crédibles que celles des évangiles. Dans un autre article, nous pensons que la seule résurrection authentique est celle du fils (et non de la fille) de Yaïr, Éléazar de Massada, il est évident que le dernier chef sicaire ne pouvait avoir été sauvé par Jésus. Cette résurrection est probablement authentique, parce que dans l'Antiquité, la détermination de la mort réelle d'une personne ou d'un coma pouvait s'avérer difficile à distinguer. Jésus a senti que l'enfant était encore vivant et a été ouvrir sa tombe; ce n'est donc pas une résurrection réelle, mais une bonne intuition.
Jésus dans sa dispute avec les Sadducéens enseigne ce qui est traditionnel: les justes sont ressuscités par Dieu après leur mort et deviennent des anges, ils vivent alors dans les cieux. Même si la tradition est ambiguë là-dessus, il y a deux résurrections, celle des justes qui ne passent pas en jugement; et celle des autres qui doivent attendre la fin des temps et ressusciter pour le jugement; une telle conception est traditionnelle et conforme au Livre d'Hénoch.
Cette description est parfaitement claire, simple, compréhensible; malheureusement, les païens auxquels s'adressaient les évangélistes étaient fascinés par les cadavres disparus, les faux morts, les cadavres qui se relèvent, et là, les évangélistes ont bidouillé le récit. Ils ont décrit Jésus ressuscitant et parlant avec ses disciples, quand ce n'était pas Jésus descendant aux enfers pour délivrer les âmes des morts, en un mot, ils ont exagéré
Les rédacteurs des évangiles n'avaient pas de récits de base sur la résurrection; en effet, dans la forme originale, Jésus est simplement un sage qui enseigne le judaïsme, s'oppose à la prévarication de ceux qui collaborent avec les Romains et est finalement exécuté pour cette raison, la fin devait être quelque chose comme: et il expira, et il fut enterré, et il monta aux cieux et s'assit auprès de Dieu... Une telle fin, simple nette, ne devait pas convenir aux païens, il fallait leur en montrer pour qu'ils croient: alors les rédacteurs des évangiles ont inventé; mais peu imaginatifs, ils durent faire appel à un romancier professionnel qui introduisit toutes sortes d'incohérences dans le récit des évangiles... Ce romancier était probablement samaritain et aimait un peu trop Pétrone et Chariton, il s'est donc inspiré de certaines parties de ces auteurs pour fournir un texte de base décrivant une version longue de la mort et de la résurrection de Jésus. De tous les passages des évangiles deux nous sont apparus comme pauvres littérairement, c'est la pécheresse pardonnée et la résurrection, ces deux passages sont écrits sans imagination, sans talents littéraires, les paroles sont insignifiantes, les contradictions infinies... ces défauts sont simplement le gage de leur falsification. 

Pétrone est un écrivain latin né en 14 et mort en 66, son unique œuvre (excepté quelques poèmes dont certains sont douteux) qui nous soit parvenue est le Satiricon, vaste fresque pornographique et satire sociale de l'époque néronienne. 
Chariton d'Aphrodise est malaisé à situer, la datation de fragments au carbone 14 font situer son activité littéraire avant 60, peut-être vers 90... mais certainement pas au IIe siècle. Son roman est une fiction sur la passion amoureuse. 

Les œuvres de ces deux personnages ont influencé les évangiles, comme on peut le comparer avec les comparaisons textuelles qui suivent:











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